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“Lin Ying Qin est ma voisine. J'habite au 115, elle au 111. Tous les jours, je la croise sur le seuil de son immeuble. Elle porte des pantalons très fins à fleurs que sa mère lui ramène du marché chinois. Elle n'a jamais froid, jamais chaud, elle n'a jamais faim. Ying Qin aime les Mister Freeze, les cafés très sucrés et les cannettes de Tropico. Ce que je sais d'elle, je l'apprends lentement à traver son rire et nos discussions maladroites.”
Photographs and poems
Ying Qin was my neighbour during the five years I spent in Les Lilas. I started photographing her by chance, and it was for fun that we continued, together, to write poems. Ying Qin was living in her parents’ house. She could no longer walk, she took all her time, there, to see the people passing. She was ageless. She would tell me her dreams, and we would laugh together. Our exchanges were absurd, often profound, always funny. We spoke an approximate language, between English and French, because my Chinese was rubbish. During the March 2020 lockdown, she was virtually my only contact. I always told myself that I would move when Ying Qin left for the famous house that she often told about, which I did.
Ying Qin a été ma voisine pendant les cinq années que j’ai passées aux Lilas. J’ai commencé à la photographier par hasard, et c’est par jeu que nous avons continué, ensemble, à écrire des poèmes. Ying Qin vivait chez ses parents. Elle ne pouvait plus marcher, elle prenait tout son temps, là, pour voir passer les gens. Ying Qin était sans âge. Elle me racontait ses rêves, et nous riions ensemble. Nos échanges étaient absurdes, souvent profonds, toujours drôles, Nous parlions une langue approximative, entre l’anglais et le français, parce que mon chinois était nul. Pendant le confinement de mars 2020, elle a quasiment été ma seule interlocutrice. Je me suis toujours dit que je déménagerais quand Ying Qin partirait dans la fameuse maison dont elle me parlait souvent, ce que j'ai fait.
“Lin Ying Qin est ma voisine. J'habite au 115, elle au 111. Tous les jours, je la croise sur le seuil de son immeuble. Elle porte des pantalons très fins à fleurs que sa mère lui ramène du marché chinois. Elle n'a jamais froid, jamais chaud, elle n'a jamais faim. Ying Qin aime les Mister Freeze, les cafés très sucrés et les cannettes de Tropico. Ce que je sais d'elle, je l'apprends lentement à traver son rire et nos discussions maladroites.”
Photographs and poems
2017-2021, Les Lilas, France
Photographies et poèmes
Ying Qin was my neighbour during the five years I spent in Les Lilas. I started photographing her by chance, and it was for fun that we continued, together, to write poems. Ying Qin was living in her parents’ house. She could no longer walk, she took all her time, there, to see the people passing. She was ageless. She would tell me her dreams, and we would laugh together. Our exchanges were absurd, often profound, always funny. We spoke an approximate language, between English and French, because my Chinese was rubbish. During the March 2020 lockdown, she was virtually my only contact. I always told myself that I would move when Ying Qin left for the famous house that she often told about, which I did.
Ying Qin a été ma voisine pendant les cinq années que j’ai passées aux Lilas. J’ai commencé à la photographier par hasard, et c’est par jeu que nous avons continué, ensemble, à écrire des poèmes. Ying Qin vivait chez ses parents. Elle ne pouvait plus marcher, elle prenait tout son temps, là, pour voir passer les gens. Ying Qin était sans âge. Elle me racontait ses rêves, et nous riions ensemble. Nos échanges étaient absurdes, souvent profonds, toujours drôles, Nous parlions une langue approximative, entre l’anglais et le français, parce que mon chinois était nul. Pendant le confinement de mars 2020, elle a quasiment été ma seule interlocutrice. Je me suis toujours dit que je déménagerais quand Ying Qin partirait dans la fameuse maison dont elle me parlait souvent, ce que j'ai fait.