(en)
I principally make films and photographs, but sometimes I also paint, draw, write, make costumes and play music. These practices are the basis of an artistic, documentary, daily, poetical and anthropological research, always evolving, with every new piece shedding a different light.
My work is experimental, in so far as it interrogates the (precarious) economic conditions of its production and the (liberated) material forms that emanete from it. My research explores the possible ruptures with society and the more inventive, radical, poetical (and unavoidably marginal) ways of inhabiting the world that stem from it.
My work tends to show forms of discrete resistence, embodied in the hope for new ways of poetically dwelling and reimagining daily life. More specifically the work presents an engagement around the following issues: the struggle of the individual with society and more widely the struggle of the human being in front of the system; the persistence of poetical language against technocratic newspeak; the virtues of experimentation and D.I.Y. against classical or achieved forms; those of precarious economy and perennial techniques against infinite resources and planned obsolescence; the belief in local and ancestral knowledges against the faith in progress and technological destititution.
My films and photographs emerge from the physical engagement and the long-term immersion particular to field work (I studied anthropology before cinema). The methodology borrows from collaborative ethnography, in which the affective closeness with the subject is primordial. Films and photographs appear as the result of shared living conditions. They are the trace and manifest testimony of an affinity. I believe in the possibility of a more direct, more intuitive, more personal art that is rooted in the everyday. My practice is bound to and within an attitude of testing, feeling, making, experimenting: henceforth the adoption of permanently evolving methods and the use of different supports, from celluloid to digital, from paper to screen, from 16 mm camera to smartphone.
(fr)
Je réalise principalement des films et des photographies, mais il m’arrive aussi de peindre, dessiner, jouer de la musique, écrire, fabriquer des costumes. Ces pratiques sont la base d’une recherche artistique, documentaire, quotidienne, poétique, anthropologique, toujours en évolution, dont chaque nouvelle pièce vient éclairer un aspect particulier.
Mon travail est expérimental, en ce sens qu’il interroge les conditions économiques (précaires) de sa production ainsi que les formes plastiques (libérées) qui en découlent. Ma recherche porte sur les ruptures possibles avec la société et les manières d’habiter le monde, plus inventives, plus radicales, plus poétiques, mais forcément marginales, qui en sont la conséquence. Mes travaux tendent à montrer un type de résistance discrète, incarnée dans l’espoir de nouvelles façons d’habiter poétiquement et d’un quotidien réinventé. Plus spécifiquement, on trouvera dans mon approche un engagement autour des enjeux suivants : la lutte de l’individu face à la société et plus largement de l’humain face au système ; la persistance du langage poétique contre la novlangue technocratique ; les vertus de l’expérimentation et du bricolage contre la forme classique ou achevée ; celles de l’économie précaire et des techniques pérennes contre les ressources infinies et l’obsolescence programmée ; la croyance dans les savoirs locaux et ancestraux contre la foi dans le progrès et la destitution technologique.
Mes films et photographies sont issus de l’engagement physique et du temps long, propres au travail de terrain (j’ai fait des études d’anthropologie, avant le cinéma). Leur méthode emprunte à l’ethnographie collaborative, dans laquelle la proximité affective avec le sujet est primordiale. Films et photographies se donnent à voir comme le résultat de conditions d’existence partagées. Ils sont la trace et le témoignage manifeste d’une connivence. Je crois à la possibilité d’un art plus direct, plus intuitif, plus personnel, qui reprendrait racine dans la vie courante. Ma démarche est liée à l’attitude qui consiste à proposer, tester, ressentir, fabriquer, expérimenter, d’où l’adoption de méthodes de travail en évolution permanente et l’utilisation de nombreux supports, de l’argentique au numérique, du papier à l’écran, de la caméra 16mm au smartphone.
I principally make films and photographs, but sometimes I also paint, draw, write, make costumes and play music. These practices are the basis of an artistic, documentary, daily, poetical and anthropological research, always evolving, with every new piece shedding a different light.
My work is experimental, in so far as it interrogates the (precarious) economic conditions of its production and the (liberated) material forms that emanete from it. My research explores the possible ruptures with society and the more inventive, radical, poetical (and unavoidably marginal) ways of inhabiting the world that stem from it.
My work tends to show forms of discrete resistence, embodied in the hope for new ways of poetically dwelling and reimagining daily life. More specifically the work presents an engagement around the following issues: the struggle of the individual with society and more widely the struggle of the human being in front of the system; the persistence of poetical language against technocratic newspeak; the virtues of experimentation and D.I.Y. against classical or achieved forms; those of precarious economy and perennial techniques against infinite resources and planned obsolescence; the belief in local and ancestral knowledges against the faith in progress and technological destititution.
My films and photographs emerge from the physical engagement and the long-term immersion particular to field work (I studied anthropology before cinema). The methodology borrows from collaborative ethnography, in which the affective closeness with the subject is primordial. Films and photographs appear as the result of shared living conditions. They are the trace and manifest testimony of an affinity. I believe in the possibility of a more direct, more intuitive, more personal art that is rooted in the everyday. My practice is bound to and within an attitude of testing, feeling, making, experimenting: henceforth the adoption of permanently evolving methods and the use of different supports, from celluloid to digital, from paper to screen, from 16 mm camera to smartphone.
(fr)
Je réalise principalement des films et des photographies, mais il m’arrive aussi de peindre, dessiner, jouer de la musique, écrire, fabriquer des costumes. Ces pratiques sont la base d’une recherche artistique, documentaire, quotidienne, poétique, anthropologique, toujours en évolution, dont chaque nouvelle pièce vient éclairer un aspect particulier.
Mon travail est expérimental, en ce sens qu’il interroge les conditions économiques (précaires) de sa production ainsi que les formes plastiques (libérées) qui en découlent. Ma recherche porte sur les ruptures possibles avec la société et les manières d’habiter le monde, plus inventives, plus radicales, plus poétiques, mais forcément marginales, qui en sont la conséquence. Mes travaux tendent à montrer un type de résistance discrète, incarnée dans l’espoir de nouvelles façons d’habiter poétiquement et d’un quotidien réinventé. Plus spécifiquement, on trouvera dans mon approche un engagement autour des enjeux suivants : la lutte de l’individu face à la société et plus largement de l’humain face au système ; la persistance du langage poétique contre la novlangue technocratique ; les vertus de l’expérimentation et du bricolage contre la forme classique ou achevée ; celles de l’économie précaire et des techniques pérennes contre les ressources infinies et l’obsolescence programmée ; la croyance dans les savoirs locaux et ancestraux contre la foi dans le progrès et la destitution technologique.
Mes films et photographies sont issus de l’engagement physique et du temps long, propres au travail de terrain (j’ai fait des études d’anthropologie, avant le cinéma). Leur méthode emprunte à l’ethnographie collaborative, dans laquelle la proximité affective avec le sujet est primordiale. Films et photographies se donnent à voir comme le résultat de conditions d’existence partagées. Ils sont la trace et le témoignage manifeste d’une connivence. Je crois à la possibilité d’un art plus direct, plus intuitif, plus personnel, qui reprendrait racine dans la vie courante. Ma démarche est liée à l’attitude qui consiste à proposer, tester, ressentir, fabriquer, expérimenter, d’où l’adoption de méthodes de travail en évolution permanente et l’utilisation de nombreux supports, de l’argentique au numérique, du papier à l’écran, de la caméra 16mm au smartphone.