PHTOGGOS 03     /2024
ARNORDIR
by Florian Maricourt

200 copies

    Book, 120 pages, 18x25cm
    54 black & white analog photographs + 15 drawings + texts
    hp indigo digital offset, fedrigoni old mill paper, soft cover, otabind sewn binding
    Drawings, Photos, Texts - Florian Maricourt

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(en)
“A few months ago, I bought a box of film rolls for peanuts in a second hand shop in the town of Calais. The whole thing being expired for twelve years was starting to be corroded by rust. So that nothing got lost, I’ve spent two summers on the Carnot breakwater, a long concrete-jetty of almost three kilometers overhanging the sea. I’ve photographed with a camera found in a local charity shop and then processed the films at home, mixing them with a bit of sea water. The result is this combination of walls of sea and humans of sand.”
(fr)
“Il y a quelques mois j’ai acheté pour une bouchée de pain un lot de pellicules dans une ressourcerie de Calais. L’ensemble, périmé depuis douze ans commençait à être dévoré par la rouille. Afin que rien ne se perde, j’ai passé trois étés sur la digue Carnot, une longue avancée de béton de presque trois kilomètres dans la mer. J’ai photographié avec un appareil trouvé dans un Emmaüs local, puis j’ai développé les pellicules chez moi, en mêlant un peu d’eau de mer. Le tout est un mélange de murs de sel et d’hommes de sable.”







―«Arnordir, déjà, le mot sonne comme une promesse : déformation patoisante boulonnaise du mot français « anordir », qui veut dire « revenir au nord, en parlant du vent ». Revenir au nord de son enfance, et voir que tout est là, depuis longtemps. Telle est la surprise de ce livre : que le monde est déjà là, tout près. Petit monde de trois kilomètres de long et de trois mètres de large, avec sa langue et sa magie, ses habitant.e.s et sa mythologie.»
(extrait, Florian Maricourt, mai 2024 ︎︎︎)
―«Arnordir est un livre à l’authenticité rude, très minéral, un livre hybride où les glyphes et traces mystérieuses côtoient des photographies de nature à la fois poétique et documentaire, entre John Divola, Johan van der Keuken et Pier Paolo Pasolini. (...) Sublime de la décharge, grâce des brise-lames, autonomie des formes. (...)  Plane en ces pages faisant songer parfois à quelque territoire sicilien désolé l’ombre de Moby Dick, c’est-à-dire d’une énigme fondamentale se confondant à la fois avec la présence de Dieu et son retrait. On s’endort, on joue aux dés avec des morceaux de pierre, on ne s’attend plus à rien, ou à tout.»
(extrait, Revenir au Nord, par Fabien Ribéry, juin 2024 ︎︎︎)